Arrivée à Jaïpur : le temple de Galta (Monkey temple) et les cénotaphes de Gaitor

Après le parc ornithologique de Keoladeo, nous prenons la direction de Jaïpur. Trois heures de route sépare Bharatpur et Jaïpur mais avant d’arriver dans la ville rose, nous faisons étape au temple de Galta surnommé Monkey temple (entrée à 25 roupies).
Désolée d’avance mais pour une fois, ce ne seront pas mes photos pour le temple de Galta, celles-ci ayant été malencontreusement supprimées sur la carte mémoire de mon appareil photo… (source : Pablo Nicolás Taibi Cicare, Adrian Sun et Remoding)



Niché dans une vallée, le temple de Galta a été construit autour d’une source d’eau miraculeuse. Le lieu tient d’ailleurs son nom de l’ascète Galta, qui aurait sanctifié cet endroit il y a des siècles.
On dit que se baigner dans l’un des deux bassins bâtis à côté de la source permettrait de purifier son âme…



Le lieu est splendide et nous déambulons parmi les animaux qui vivent ici en liberté… notamment les singes peu farouches, d’où le surnom de Monkey Temple. Avant d’accéder aux bassins où se baignent les pèlerins, quelques temples sont disséminés à droite et à gauche, certains possèdent d’ailleurs de jolies fresques. Des ânes, chargés de sacs de pierres, ne cessent de faire l’aller-retour pour apporter les matériaux nécessaires à la rénovation de certains bâtiments.



Arrivés au niveau des bassins, le panorama est splendide. Les temples se fondant parfaitement dans ce décor naturel. Un sentier rejoint la ligne de crête avec une vue sur Jaïpur mais nous l’avons loupé et ne sommes donc pas montés jusqu’en haut. Nous apprécions la beauté du lieu, d’autant plus qu’il n’attire pas foule…
Au moment de notre venue, de jeunes hommes réalisent leurs ablutions mais la situation est quelque peu gênante, nous ne restons donc pas très longtemps près des bassins. Parfois, certains escaladent les parois pour sauter dans cette eau sacrée et se donner en spectacle.



En revenant sur nos pas, nous nous apercevons qu’un brahmane a commencé à distribuer des bananes un peu partout pour nourrir les occupants du site, ce qui mène à des situations cocasses entre les vaches et les singes qui se disputent plus ou moins gentiment leurs provisions.

Nous quittons ce lieu chargé de spiritualité et de petits singes voleurs pour enfin rejoindre la capitale de l’état du Rajasthan : Jaïpur. Première étape : trouver un hôtel !
Nous suivons les recommandations de nos guides (comme tout bon touriste) et allons dans un quartier où quelques hôtels se succèdent. Nous faisons les deux principaux mais la réponse est sans équivoque : tout est complet (à part un garage sans salle de bain et aération). Nous tentons notre chance dans l'hôtel en face du Pearl Palace : le Chitra Katha Hotel.




Le propriétaire sikh nous propose une chambre, mieux que celle que nous avions vues jusque là et accepte même de nous faire une réduction, que demander de plus ? Ah si, y a t-il un endroit sympa dans le coin où nous pouvons manger ? Il nous propose de tester le restaurant sur le toit de l'hôtel... Restaurant est un bien grand mot, il s'agit plus d'une jolie terrasse avec une petite cuisine. Et pourtant, c'est l'un des meilleurs repas que avons fait en Inde ! La commande a été laborieuse et l'attente un peu longuette mais tout était dé-li-cieux !



Nous faisons une pause pour nous remettre de notre repas et partons en milieu d'après-midi à quelques kilomètres du centre-ville pour Gaitor, les cénotaphes (ou chhatris) des Maharadjas de Jaïpur. D'ailleurs, pour info, l'entrée coûte 30 roupies.



Je vous vois déjà venir, un céno quoi ? Minute petit Larousse, un cénotaphe est un monument funéraire qui ne contient pas de corps (contrairement au mausolée). Les maharajas ayant recours à la crémation, des kiosques à coupoles furent donc construits en leur mémoire.
Le complexe funéraire date des années 1700 et c'est donc Jai Singh II, le fondateur de Jaïpur, qui fût le premier à avoir un chhatri à sa mémoire.



Gaitore n'étant pas dans le circuit touristique traditionnel, nous sommes les seules âmes vivantes lors de notre visite. Nous déambulons donc, loin du vacarme ambiant, au milieu de ces kiosques de marbre blanc ou de grès ocre, regardant ici et là les coupoles ornées de sculptures, de nymphes (apsaras) entre autres. Sur l'un d'entre eux, on peut même deviner les couleurs autrefois présentes...



Au fond à droite, une petite porte donne accès à un petit temple et à d'autres cénotaphes, nous rencontrerons d'ailleurs un âne dont le braiment sera la seule entorse au silence des lieux.



Vu que nous ne sommes pas très loin, nous allons faire un tour à Satguru's. C'est un grand magasin d'étoffes et de tissus en tout genre mais nous ne sommes pas là pour acheter. Effectivement, avec un sac de tour du monde, les cadeaux et autres achats souvenirs ne sont pas au programme !



Nous l'expliquons gentiment au propriétaire des lieux pour éviter le discours commercial traditionnel. Au contraire, il décide alors de nous montrer les ateliers de fabrication Satguru, de l'endroit où sont faites les impressions sur tissus (à la main, à l'aide de blocs en bois) jusqu'au coin couture où des hommes travaillent d'arrache-pied avec leurs machines à coudre... A aucun moment, il ne nous poussera à acheter et nous souhaitera juste de de profiter le plus possible de notre voyage. Une rencontre non intéressée, cela fait du bien !

Nous rentrons tranquillement et passerons notre soirée sur la terrasse du Sunder Palace... L'endroit est très agréable mais nous n'avons pas du tout été conquis par la nourriture et les lassis... Demain, nous visiterons le centre de Jaïpur et pourquoi pas se faire une toile ?

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Keoladeo National Park : à l'affût des oiseaux migrateurs

Après Agra et sa multitude de sites à visiter, nous nous éloignons un peu de l’agitation de la ville pour découvrir le parc national de Keoladeo Ghana.



Jusqu’au XIXème siècle, ce parc était une réserve de chasse au canard. Aujourd’hui, c’est un site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco, notamment grâce à la grue sibérienne (considérée comme un oiseau rare) qui y migre chaque année.
Néanmoins, les zones marécageuses du parc qui attirent les oiseaux ne sont pas d’origine naturelle. La mousson n’irriguant le parc que pendant une certaine période chaque année, le maharadja de Bharatpur a lancé la déviation d’un canal d’irrigation permettant au parc d’avoir une source d’eau permanente et donc d’accueillir des oiseaux tout au long de l’année.



Après 1h30 de route environ pour rejoindre Bharatpur, nous nous arrêtons dans l’un des hôtels jouxtant l’entrée du parc. Ce n’est vraiment pas du grand luxe mais dans le coin, le choix est restreint et les prix s’envolent vite pour pas grand-chose… Idem pour les restaurants, c’est sans aucun doute la journée où nous aurons le plus mal mangé en Inde !

Après une pause repas non mémorable, nous rallions à pied l’entrée du Keoladeo National Park. Ce sanctuaire aux oiseaux faisant plus de 2800 hectares et étant traversé par une route et des chemins, il nous faut un moyen de locomotion autre que nos pieds. Nous optons donc pour un vélo (de fortune) que nous louons directement sur place.



Nous savons que nous ne sommes pas à la bonne période* mais nous comptons quand même en profiter. Nous pédalons donc un petit moment avant d’atteindre les zones humides.
*novembre-décembre est visiblement la meilleure période car les oiseaux migrent de Chine, de Sibérie et d’Afghanistan pour fuir l’hiver.



Nous déambulons ici et là cherchant à apercevoir des oiseaux et quelques mammifères… Finalement, nous rencontrerons sur notre chemin un jeune indien à l’anglais approximatif qui nous proposera (sans aucune contrepartie financière) son aide pour repérer les oiseaux. En fait, c’est un passionné d’ornithologie et il souhaite passer le concours pour devenir guide dans un parc national, il veut donc partager ses connaissances avec nous, tout en testant ces capacités d’accompagnateur.



Autant dire que notre promenade en a été enrichie ! Il avait l’œil pour repérer les oiseaux et pour nous montrer ensuite leurs caractéristiques sur sa petite bible ornithologique dont il connaissait les pages par cœur… Sans compter qu'il avait une paire de jumelles...



J'avoue avoir honte de ne pas me rappeler le nom exact de tous les volatiles (des hérons et grues de diverses couleurs, des martins-pêcheurs, des ibis, des cigognes...) que nous avons vu cet après-midi là mais nous avons passé un excellent moment. Nous avons également croisé quelques antilopes nilgaut (appelées vaches bleues), des buffles, un sambar et la carcasse d'une vache...



Et puis, c'est une autre facette de l'Inde que nous découvrons : un lieu nature, paisible et vert, où les gazouillis des oiseaux ont remplacé les bruits des klaxons.



Au moment où le soleil commence à se faire bas dans le ciel, c'est le signal pour nous de quitter le parc qui ferme au coucher du soleil. Nous rendons nos vélos qui laisseront un souvenir peu sympathique à nos derrières et rentrons tranquillement à la chambre (ou devrais-je dire le four / igloo car il y fait très chaud mais la clim étant bloqué sur 16°C et dirigé en plein sur le lit nous ne pouvons pas la mettre...)

Nous profitons de nos derniers instants de quiétude avant de rejoindre la ville rose de Jaïpur...

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Agra, visite du Fort Rouge (Red Fort) et du Baby Taj

Après notre visite du Taj Mahal, nous retournons à notre hôtel pour déguster notre petit-déjeuner. Tout en remplissant nos ventres affamés, nous faisons le programme de notre journée à Agra.

Et bien oui car à Agra, il n’y a pas que la Taj Mahal !
Il y a aussi le Sikandra (que nous avons visité la veille), le Fort Rouge, le mausoléé d'Itimad-ud-Daulah (appelé Baby Taj), le jardin moghol Ram Bah, le monument de Chini-ki-Rauza et le tombeau de Mariam Zamani.

Malheureusement, nous n'avons pas assez de temps pour tout visiter, il faut donc faire un choix ! Nous optons donc pour le Fort Rouge et le Baby Taj. C'est donc parti pour le fort d'Agra, d'autant plus qu'ayant visité le Taj Mahal ce matin, nous bénéficions d'une réduction de 50 roupies (c'est toujours ça d'économisé, non ?).



Le Red Fort était la cité impériale moghole, on y trouve donc une enfilade de palais et de mosquées avec leurs jardins respectifs. Le tout encerclé par un rempart de grès rouge s'étendant sur 2,4 kilomètres.



Le site paraît gigantesque alors que seulement 1/3 est ouvert au public, le reste étant aux mains de l’armée. D'ailleurs, avec la multitude de portes, il est simple de perdre le fil de sa visite ! Nous en avons fait l'expérience... Entre palais, salles d’audiences publiques et privées, salles de réception, mosquées, les édifices se suivent mais ne se ressemblent pas.



Petite parenthèse historique (aka le moment type guide de voyage)
La construction du fort a été lancé en 1564 sous le règne d’Akbar, sur la rive droite de la rivière Yamuna. Le fort servi de ville impériale pour les souverains moghols. Shah Jahan (l’empereur à l’origine du Taj Mahal) y établit donc également ses quartiers en faisant quelques aménagements démolissant une partie des bâtiments.



Nous avons beaucoup aimé la visite de cette forteresse classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco, notamment l’harmonie entre les bâtiments de grès rouge et ceux de marbre blanc. De plus, le site est très bien entretenu !



Pour ceux qui n’auraient pas encore visité le Taj Mahal ou qui ne comptent pas le faire, sachez que toute une partie du Fort Rouge a vue sur lui. D’ailleurs, la légende dit que Chah Jahan, emprisonné par son fils Aurangzeb dans le fort, est mort en contemplant son chef d’œuvre.



Bref, ce joyau de l'architecture moghole qui marque l'apogée de l'art indo-musulman est un incontournable à Agra !

Nous allons dévorer un dosa non loin du fort rouge avant de faire notre dernière visite de la journée : le mausoléé d'Itimad-ud-Daulah ou Baby Taj.



Pourquoi ce surnom de Baby Taj ? Car ce mausolée est considéré comme le « brouillon » du Taj Mahal. Construit quelques décennies avant le Taj Mahal, cette construction de marbre avec ses quatre tourelles aurait servi de modèle pour son illustre cousin.



Cet après-midi, il n’y a pas grand monde dans l’enceinte du mausolée. Il n’attire pas autant de visiteurs que les autres tombes d’Agra… Une aubaine pour nous, cela nous changera des flots de touristes croisés ce matin. Le mausolée, intégralement bâti en marbre blanc, trône au milieu d’un petit jardin où les singes se baladent tranquillement.



Moins spectaculaire, il n’est néanmoins pas dénué de charme et d’intérêt. Mais bon avouons-le quand même, après le Taj Mahal, on a parfois du mal à l’apprécier à sa juste valeur.

La tombe a été érigée de 1622 à 1628 sur ordre de Nûr Jahân, la femme de l’empereur Jahangir, pour son père Mirza Ghias Beg (ça va, vous arrivez à suivre ?). Sa particularité est que ses murs sont ornés de décors incrustés de pierres semi-précieuses : topaze, onyx, lapis-lazuli…



Nous en faisons tranquillement le tour et allons jusqu’au fond pour observer la vue. Dans la rivière Yamuna, située juste derrière, des enfants essaient d’attirer notre attention. En l’échange de quelques roupies, ils font des pirouettes dans l’eau... Certains touristes se prennent au jeu et leur lancent des pièces, un curieux manège avec les buffles broutant juste à côté...



Le soir commence doucement à s’installer, nous rentrons à notre chambre pour un peu de repos et n’en sortirons pas avant de quitter Agra le lendemain matin. Pour changer un peu de la gastronomie indienne, notre hôte nous propose de nous faire livrer Pizza Hut… Soyons fous !



Verdict : le rapport qualité/prix n’est pas là mais une chose est sûre, nous avons dormi avec le ventre bien rond cette nuit là. Demain, départ pour le parc national de Keoladeo…

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Taj Mahal, récit de notre visite et conseils

Ce matin nous nous levons aux aurores. Un réveil certes matinal mais pour une très bonne raison : la visite du célébrissime Taj Mahal.



Notre chauffeur nous dépose à la billetterie. Une file est réservée aux visiteurs étrangers étant donné que le prix n’est pas le même pour tout le monde : 750 roupies pour nous contre 20 roupies pour les personnes de nationalité indienne soit 9 euros contre 0,25 centimes.
Nous nous ferons quand même doubler dans notre file par inadvertance par des indiens. En effet, en Inde, dans une file d’attente il ne faut laisser AUCUN espace entre vous et la personne devant vous sous peine de vous faire doubler par tout le monde. Là-bas, on fait la queue comme dans une boîte de sardines. Une fois qu’on s’est fait avoir, on assimile très vite cette technique.
Bref, nos billets pour le Taj Mahal en main, nous récupérons une petite bouteille d’eau chacun (comprise dans le prix d’entrée).

Petite parenthèse « Conseils pour visiter le Taj Mahal » :
- Le Taj Mahal se visite du lever au coucher du soleil et est fermé le vendredi
- Les billets peuvent s’acheter la veille au soir si vous ne voulez pas faire la queue le lendemain
- Il est interdit de manger et de fumer dans l’enceinte du Taj
- Les sacs et les livres peuvent finir à la consigne, partez donc léger si vous ne voulez pas laisser vos affaires en consigne
- Il est interdit d’avoir sur soi des batteries supplémentaires (piles, batterie de téléphone ou d’appareil photo)
- Très important pour les photographes, les trépieds ne sont pas autorisés (même en leur faisant un grand sourire, ça ne passe pas) ainsi que tout objet électronique (sauf bien sûr appareil photo et téléphone). Exit donc les lecteurs mp3, les lampe-torche etc…



Une fois sorti de la billetterie, l’entrée du Taj Mahal est à 250 mètres environ.
Une zone anti-pollution a été décrétée autour du monument, seuls les cyclopousses et les bus électriques peuvent donc circuler entre la billetterie et l’entrée. Sinon, cela se fait très bien à pied en moins de 10 minutes ! D’autant plus que la négociation avec les cyclopousses de bon matin peut parfois être rude (compter 50 roupies pour un trajet pour deux personnes).
C’est bon, nous sommes enfin devant les portes ou plutôt devrais-je dire devant la file d’attente du security check aka le poste de contrôle où l’on va fouiller vos sacs. Pour info, il y a deux files : une pour les hommes, une pour les femmes.
Cette fois-ci c’est la bonne, nous pénétrons enfin dans l’enceinte du Taj Mahal.



D’ailleurs, s’il y a bien une chose que j’ai apprécié en Inde, c’est ce petit effet de teasing avant chaque visite. Clairement à Paris, vous n’en avez aucun : la plupart des monuments se voient déjà de l’extérieur. En Inde, les monuments se trouvent toujours des portes gigantesques et tant que vous ne les passez pas, vous ne voyez pas ce qui se cache derrière, laissant encore plus un goût de surprise et de découverte.
C’est le cas au Taj Mahal, avant de le voir vous devez d’abord passer une très belle porte. C’est seulement ensuite que vous l’apercevrez tout au bout de l’allée, ce bijou d’architecture blanc, fidèlement entouré de ses minarets.



Après seulement, vous constaterez la mini marée humaine qui se trouve juste devant vous, jouant férocement des coudes pour avoir LA photo (ou son selfie) !



Cela ne nous a pas dérangé plus que cela, nous avons réussi à profiter de notre visite, à mitrailler ce mausolée sous toutes les coutures sans pour autant être gêné. Néanmoins, je ne nierai pas : nous nous sommes fait virer d’un banc par un indien de manière peu sympathique car la troupe de touristes occidentaux qu’il baladait voulait faire des photos en montant sur le banc (mais si pour faire genre je tiens le Taj Mahal)…



Après la parenthèse « Conseils », voici celle dédiée à l’histoire du Taj Mahal.
Le Taj Mahal a été construit de 1631 à 1653 sur ordre de l’empereur moghol Shah Jahan en mémoire de sa chère et tendre Mumtaz Mahal (de son vrai nom Arjumand Bânu Begam) décédée lors de l’accouchement de leur quatorzième enfant. Ceci étant, la version officielle est plus romantique que l’officieuse à savoir que l’empereur était orgueilleux et narcissique, qu’il voulait tout avoir (le plus beau ceci, le plus grand cela) et qu’il n’a pas hésité à épouser la sœur de sa femme (après sa disparition quand même).

Le principal reste que le Taj Mahal est un joyau de l’architecture moghole. Chaque recoin du mausolée a été pensé, rien n’a été laissé au hasard ; c’est le cas des minarets qui penchent légèrement vers l’extérieur, ainsi en cas de tremblement de terre, ils ne s’écraseraient pas sur le Taj Mahal.



Après l’avoir pris en photo sous tous les angles, nous allons déposer nos chaussures à la consigne située à droite, devant les escaliers menant au bâtiment principal. En effet, pour ne pas abîmer / salir le marbre du Taj Mahal, la visite se fait pieds nus (ou en chaussettes ou en mettant les couvre-chaussures donnés lors de l’achat des billets).

De près, nous nous rendons encore plus compte de la majesté du « Palais de la couronne » avec ses versets du Coran gravés sur ses parois et ses incrustations de pierres précieuses.



Nous faisons la queue pour pénétrer dans le saint des saints et ainsi apercevoir la tombe de Mumtaz Mahal et celle de son mari. Pour les différencier, rien de plus simple, une ardoise orne la tombe de Lady Taj et un plumier celle de Shah Jahan. Lors de notre visite, il était interdit de prendre en photo les tombeaux.

Nous quittons le bâtiment principal pour faire un petit tour du côté de la mosquée en grès rouge, dénotant fortement avec l’avalanche de marbre blanc présent sur ce site. D’ailleurs, il y a un autre bâtiment en grès rouge à l’opposé de la mosquée : il s’agit en fait d’un jawab, un bâtiment construit uniquement dans le but de garder l’harmonie et la symétrie du lieu. Pour le souci du détail, sachez que ce bâtiment n’étant pas dirigé vers la Mecque, il ne peut pas être considéré comme une mosquée…



Nous partons chercher nos chaussures où l’aimable employé de la consigne essaye de nous arnaquer en nous disant qu’il faut le payer, alors qu’il y a des panneaux indiquant le contraire tout le long des casiers… Après un vif et court échange, nous récupérons nos chaussures, sans rien débourser bien sûr.

Nous nous apercevons que cela fait déjà plus de 3 heures que nous arpentons les allées du Taj Mahal sans nous lasser de cette vision un peu magique... D’ailleurs, jusqu’au dernier moment nous le regarderons avant de lui tourner le dos, direction notre chambre d’hôte où nous attend notre petit-déjeuner et la suite de notre visite d'Agra!

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